Épisode 15A
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- Je vais voir à l’étage si on n’oublie personne. Ensuite, j’ai quelque chose à faire. Allez-y Moi je prendrai la moto!
Pendant que Davyd se rend au garage, Sacha monte à l’étage et fait une inspection rapide. Par la fenêtre d’une des chambres, il voit la voiture s’en aller. Il se précipite au garage en pestant.
- Ils sont fous ! Ils ont allumé les phares ! On avait laissé la musique à fond pour couvrir les bruits et eux, ils se font repérer à des kilomètres! Comment je fais maintenant pour courir jusqu’au pont discrètement?
Une fois la porte intérieure du garage franchie, il pousse un cri de colère !
- Dimitri ! Sale enfoiré ! Mes fringues !”
En effet, à l’endroit où il avait laissé ses vêtements, il ne reste plus que la ceinture d’explosifs.
Dans le 4x4, ils sont une dizaine. Dimitri est au volant. Assis à côté de lui, Davyd, l’épaule en sang, porte le pantalon de Sacha, tandis que sa mère, contre la portière, a enfilé le pull. Dimitri, très calme, sourit en pensant à sa petite blague.
Fondu au noir
Retour à Sacha
Sacha donne une tape sur son oreillette.
“ Je vais avoir du retard! On m’a piqué mes fringues. Je vais récupérer celles du commandant dans la chambre.
- Pas le temps! L’entrepôt de produits chimiques explose dans 10 minutes. Le temps qu’on soit repérés, je nous donne 2 minutes de plus. C’est tout. Répond Sarah en courant vers l’hélicoptère.
- Quoi ? C’est tout le temps qu’il reste?
- Eh! J’avais déjà 6 mètres de mèche lente enroulés autour de ma taille! C’était déjà assez encombrant comme ça! Et puis on devait rester groupés au départ.
- Donc, je dois me faufiler sous le pont, poser la dynamite et revenir à l’hélico en moto en dix minutes! Faut être en forme avec toi!
- Et tu viens d’en perdre une à discuter!
- Ting! (Son de clochette qui signifie “perdu” dans un jeu) Je suis dehors! Mais courir à poil, ça fait chier!
-J’aimerais tant voir ça. Quel dommage! (Voix de Seung-Chul)
À partir de là, on suit l’évolution de Sacha (alternance de plans: larges, gros, drone vu de dessus) avec leur discussion calme, sur ton de conversation radio.
Sacha s’engage dans le sous-bois derrière la villa, continue sur une centaine de mètres jusqu’à la rivière près de la plage.
- Si j’ai bien compris, il va piéger le pont? demande Seung-Chul.
- Ben oui!
- Pourquoi ne pas m’avoir mis au courant? Vous me tenez à l’écart maintenant? À quel point vous vous êtes rapprochés tous les deux? Je commence à avoir peur, là.
- Ce n’est pas ça, ma Star. En fait, on ne s’est même pas concertés sur ce coup-là. J’ai appris qu’on avait eu la même idée quand le Tsar t’a donné le bâton de dynamite. Tiens au fait: moi aussi j'ai un cadeau pour toi: il m'en restait un. Ajoute Sarah en lui tendant un bâton de dynamite.
- Je ne sais pas trop si ça me rassure... N’empêche que vous êtes assez tarés, vous deux! Faire sauter le pont, rien que ça!
- Et tu voulais faire quoi de tes grenades? Leur faire prendre l’air?
- Dans le genre taré, t’es pas mal non plus la Star... Remarque Sacha. Surtout quand tu as trop bu... Mais pourquoi ça me revient tout à coup? Aaah cette première soirée à Mévouillon! T'es un vrai taré quand tu as bu hein...
- Oh ça va hein! J’étais pas le seul taré, il me semble!
- Certes... C’était chouette!
- Non, c’était taré!
- De quoi vous parlez tout à coup? Là c’est moi qui me sens exclue.
Sacha s’arrête un instant pour retirer une aiguille de pin de sa plante de pied.
-Patin que ça fait mal de courir pieds nus dans les sous-bois!
- Ne change pas de sujet!
Le regard de Sacha se perd dans le vide.
- Allez le taré, raconte-lui pendant que je cours.
Fondu enchaîné.
Flashback. Mévouillon. Première soirée avec Sacha.
[voix off de Seung-Chul sur les images]
Sarah et Seung Chul sont assis à la table, les bras croisés. L’ambiance est tendue.
Sacha entre dans la cuisine, chemisette à zip jaune paille assorti aux baskets et jean déchiré aux genoux.
La conversation se déroule en anglais.
“Comment vous me trouvez ? Ça lui plaira?
- Tu vas y aller dans cette tenue?
-Oui, pourquoi? C’est ta tenue préférée. Je suis donc sûr de lui plaire comme ça.
- Justement ! C’est ma tenue préférée. Ne la mets pas pour en séduire une autre!
- Serais-tu jalouse?
- Mais où as-tu trouvé cette tenue? Demande Seung-Chul interloqué.
- Ben dans mon tiroir, dans ma chambre.
Le regard du coréen se porte sur Sarah, mécontent.
- Attends! Tu as gardé les affaires de Sacha? Dans SON tiroir? Et tu as osé me dire que tu avais tourné la page? Et tu as osé me plaquer à Bija-Ri à cause de Sé-Wi? Mais tu es odieuse! C’est injuste!
Sarah détourne le regard, se sentant visiblement fautive.
- C’est-à-dire que depuis notre retour de Séoul, je n’ai pas encore eu le temps de faire le vide dans notre ancienne chambre. Nous ne sommes rentrés de Bretagne que depuis peu... Puis, s’adressant à Sacha: Tu vas coucher avec elle?
- Pourquoi pas? Si l’occasion se présente... Elle est jolie et gentille.
Le regard de Sarah se détourne de nouveau, cette fois, elle semble en colère.
Seung-Chul remarque, amer : Qu’est-ce que ça peut te faire? Ce n’est plus ton mari!
- C’est vrai. Pardon.” Finit-elle par lâcher après un long silence. Elle se lève, enfile une veste et sort. Sur le pas de la porte, elle lance:
“Ne m’attendez pas ce soir. Je vais prendre l’air.
- Décidément, c’est la fuite! Comme à Bija-Ri. Et moi qui te croyais courageuse! Je croyais que rien ne t’arrêtait jamais! Je te croyais sûre de ton amour pour moi... Et cette fois, tu fuis pour combien de temps? Un mois? Deux mois? Je vais encore te chercher à l’autre bout du monde?
- Pardonne-moi! Je t’aime, mais laisse-moi du temps...” Répond-elle avant de refermer la porte derrière elle.
Le coréen se lève à son tour. Il veut la suivre. Sacha le retient doucement par le poignet.
“Laisse-la. Elle a besoin d’être seule. C’est pas une situation facile pour elle.
- Parce que tu crois que c’est facile pour moi? S’exclame Seung-Chul. Ç’aurait été plus simple si je ne te trouvais pas sympathique, en plus. Je t’aurais haï, ignoré, humilié jusqu’à ce que tu partes. Mais là, je n’y arrive pas!
- Ce n’est facile pour personne. C’est juste une triste histoire... Encore et toujours! Et c’est toujours pour moi que ça finit mal. Alors, en attendant la prochaine fois, chacun de nous doit jouer sa partition et trouver le moyen de surmonter ça, comme d’habitude.” Répond doucement le russe en passant ses mains dans les cheveux de Seung-Chul, qui s’écarte lentement.
“Bon, j’y vais. À plus tard.” Il sort à son tour.
La Star reste un moment immobile devant le pas de porte. Il serre les dents. Les grimaces sur son visage montrent souffrance, colère, chagrin, tout ça à la fois. Puis il sort de sa transe et va prendre une bouteille de whisky dans le placard.
“J’ai rien compris à ce qu’il a dit. « Comme d’habitude»? Mais on vient à peine de se rencontrer.”
Fondu enchainé.
Seung-Chul assis dans l’hélicoptère, les yeux dans le vague, sourire aux lèvres. Élargissement du plan. Sarah le regarde soupçonneuse.
Jusqu'à maintenant, rien de nouveau, j'y étais. Et la suite? S’énerve Sarah.
- Après tout... Pourquoi te le cacher? Rien de mieux que la vérité dans un couple, hein?
Fondu enchainé.
Retour à Mévouillon. Plus tard dans la soirée.
Quand Sacha est revenu, il était déjà trois heures du matin. J’étais toujours assis à la même place, un verre de whisky presque vide devant moi et la bouteille de whisky encore dans la main, à moitié pleine. J’avais bu juste assez pour me vider la tête. J’étais juste... bien. Bon, je parlais de temps en temps avec les papillons qui voletaient autour du plafonnier... Rien de bien extraordinaire: nous parlions de nos insomnies, de nos amours, des vols intéressants que nous avions faits... Je leur ai demandé s’ils connaissaient leurs cousins qui habitaient dans mon ventre... Discussion d’ivrogne assez banale en somme. La première question de Sacha en arrivant m’a fait hurler de rire, balayant le calme de la maison: (en anglais) “Pourquoi parles-tu aux papillons en français? Ce doit être épuisant.
- Ben parce qu’ils sont français, tiens! Ai-je répondu en anglais.
- Oui, mais si j’ai bien compris, ça ne fait que trois mois et demi que tu connais Sarah.
- Dé!(oui)
- Tu as appris le français en seulement trois mois?
-Ani !(non) Quand j’ai fait ma formation à la Séoul Action School, j’ai découvert que la meilleure école de cascade au monde était en France. Je voulais faire des films d’action à la Belmondo et à la Jacky Chan, mes modèles. Alors, ça fait cinq ans que j’apprends le français, pour venir me former au Campus Univers Cascade du Mans. Mais je préfère parler anglais. Ça évite qu’on se moque de mon accent.
- Sarah le sait?
Je dois avouer que je n’arrivais pas à maintenir ma tête droite, Mes yeux tournaient lentement dans leur orbite. Mes oreilles bourdonnaient un peu...
- Quoi? Que je parle aux papillons?
- Crétin!
- Ou que j’ai un accent de m... en français? Ben pour ça, faudrait qu’elle m’entende parler en français...
- Oh le salaud (en français) Tu ne lui as même pas dit?
- Hééé! J’ai compris! (en français aussi) Séquia (enfoiré, connard)!
À partir de là, notre conversation s’est déroulée en français. Nous avions chacun notre petit accent, restes de notre langue maternelle, qui nous a passé depuis. Tu aurais trouvé ça amusant.
- Non ! Je te l’ai déjà dit : moi c’est Sékaï ! “Le monde” en japonais.
- Le monde! Rien que ça!”
Tout en discutant, Sacha est allé prendre un verre et s’est assis près de moi à l’angle de la table. La question que je lui ai posée au moment où il buvait son premier verre l’a fait s’étouffer.
“Alors? Tu as couché avec elle?
Il toussait tellement que je me suis fait un malin plaisir à lui donner de belles claques dans le dos pour l’aider. Je ne me défoulais même pas. C’était plus un jeu qu’autre chose.
- Arrête! Tu fais mal!
- Allons, allons! Un grand garçon comme toi... Ai-je ricané en serrant son épaule un peu trop fort.
- Tu vas pas me faire une scène toi aussi!? Tu m’as piqué ma femme, tu vas pas en plus m’interdire de vivre ma vie. Je couche avec qui je veux.
- Tu étais mort! Et je ne te l’ai pas piquée puisqu’elle n’appartient à personne. Elle est libre.
- Alors, pourquoi tu poses cette question? Et sur ce ton en plus.
- Ch’sais pas trop.
-Tu devrais au contraire être soulagé que je m’éloigne de vous!
Et pourtant, sa question me gêne. Je prends le temps d’une gorgée avant de répondre.
- Oui, je devrais être content... Mais ça vient pas... Alors, oui ou non?
- Là tu deviens lourd ! Et je pense que ça ne te regarde vraiment pas!
- Si! C’est ma femme que tu trompes!
Me rendant immédiatement compte de l’absurdité d’une telle pensée, je tente une diversion: je finis mon verre d’une traite, m’en ressers un autre que je vide aussi sec. Je m’adosse lourdement au dossier de ma chaise, lève les yeux au plafond et exprime ma satisfaction d’un grand “Khaaaaa” suivi du traditionnel claquement de langue coréen. En français, ça donnerait: “aaaah, ça fait du bien! ” Ma tête tourne délicieusement. Ma remarque a surpris le Blondin qui est resté figé, incapable de répondre. Reprenant ses esprits en secouant la tête, il finit son verre.
- Poivrot débile! Je me demande ce qu’elle te trouve ma femme! Dit-il en reprenant son verre.
- MA femme! Dis-je, la tête dodelinante.
Sacha m’invite à trinquer en portant un toast.
- À notre femme alors...!
- Prosit!
À la première gorgée, j’ai réalisé ce qu’il venait de dire.
- Pas d’accord!
Et chacun de baisser le regard dans un même murmure: “connard”. Le silence retombe pendant que nous finissons lentement notre verre. Je lui présente mon verre vide pour qu’il me serve.
- Décidément, t’es un crétin! marmonne-t-il en saisissant la bouteille de whisky. Il la retourne et la secoue au-dessus de la table. Merdre! Elle est vide!
- Pas de bol! C’était la dernière!
- Attends!” Il se lève et d’un pas légèrement chancelant va fouiller sous l’évier, parmi les produits d’entretien. Il en ressort une bouteille de vodka.
“C’est moi qui la lui ai offerte à mon départ... Pour qu’elle pense à son Tsar en mission... Elle ne l’a même pas entamée! Tsss!” Il secoue la tête avec pitié, dévisse le bouchon et nous verse deux rasades. Puis il se rassoit, le menton posé sur ses mains, un peu branlant, mais l’œil assez vif.
“Au fait, comment vous vous êtes connus Sarah et toi?
- Stage d’échange franco- coréen entre gens du cinéma. Elle était traductrice. Ça a été le coup de foudre.
- Elle produit souvent cet effet.
- Elle m’a dit:
Superposition d’images: Sarah à l’ambassade, Seung-Chul dans la cuisine.
Les deux parlent en même temps.
“Sarang’Hé” Ça veut dire...
- Je t’aime, je sais... Elle regardait déjà beaucoup de séries coréennes à mon époque... Elle m’a vite oublié en fait.
- À cette époque, ça faisait plus de deux ans que tu étais mort.
Je reste à contempler la vodka dans mon verre, perdu dans mes souvenirs.
- Bon, et alors? Après?
- Je crois que ça a vraiment commencé au pari.
- On dit “À Paris”
- Non, AU pari. Ce soir-là.
-Ben, raconte.
- Pour ça, il faudrait du soju.”
Sacha remplit encore mon verre.
- “Ça va pas: C’était pas de la vodka, je te dis. C’était du soju. Et en plus, c’était trois verres à shots et pas un verre à whisky.
- On s’en fout! La suite, bon sang!
- Bon ok. Alors, elle m’a regardé droit dans les yeux, avec un sourire... À l’évocation de ce moment, je me tais et porte la main à mes lèvres dans un sourire béat.
- Et quoi? T’es chiant à la fin!
- Elle m’a dit: « Si je finis mes trois verres d’une traite, je veux un baiser à la coréenne ». En me regardant et en souriant comme ça... (Je tente de reproduire fidèlement le regard et le sourire qu’elle m’a lancés à ce moment-là.) J’ai dû être persuasif car...
- C’est quoi un baiser à la coréenne?
Pris au dépourvu, j’ai légèrement modifié le scénario originel.
- Tu le sauras si tu finis ton verre d’une traite. En parlant, j’ai rempli son verre à ras bord. Je souriais de plaisir. J’étais saoul et je trouvais ma blague amusante. Était-il curieux, conciliant, ou simplement sous le charme de mon sourire ravageur? Le fait est qu’il a bu son verre cul-sec... Un verre à whisky, plein!
- Et maintenant?”
Alors, lentement, j’ai pris sa nuque entre mes mains et j’ai approché mes lèvres de son visage. Il a porté son regard sur ma bouche, mais n’a eu aucun mouvement de recul... Au contraire. Et j’ai eu le même plaisir, la même émotion que lors de cette fameuse soirée, avec toi.
Fondu enchainé.
Retour dans l’hélicoptère. Sarah et Seung-Chul s’affairent auprès d’Irina, lui prodiguant le plus de soins et de confort possibles, pendant que les autres prisonniers montent et s’installent en s’aidant les uns les autres.
“Eh ben! Il s’en passe des choses quand j’ai le dos tourné! Murmure Sarah, concentrée sur les soins.
- C’était une erreur, on n’avait pas envie de te raconter ce moment gênant. Répond Seung-Chul.
- Gênant mon cul! C’était agréable et puis c’est tout! Assume non d’un chien! Tu étais tout aussi excité que moi! S’exclame Sacha en courant sur la berge jusque sous le pont.
- J’assume. Ok! Mais je te promets que ça ne se reproduira pas Tchonah (전하 : ma reine... littéralement votre altesse)
- Je confirme, mais ce n’était pas une erreur! Grogne Sacha en reprenant son souffle.
- Bon, mais sérieusement: comment il va faire pour piéger le pont sans attirer l’attention des gardes?
- Ben il va passer par-dessous!
- Ça y est, j’y suis! Je suis gelé et j’ai mal aux pieds. Chuchote Sacha en sautant pour saisir la traverse de fer latérale qui soutient le pont.
- Ouaaaah! Ethan Hunt n’a plus qu’à aller se rhabiller quoi! Sacha, tu as intérêt à revenir vivant! Sinon, je te tue!
- Compte sur moi, Saku.
- Arrête de m’appeler comme ça! Ça me déconcentre! Tu réveilles les papillons de mon ventre! Et j’aime pas ça, c'est trop ridicule.
- Moi aussi, ça les réveille... Mais moi, ça me donne du courage.” Répond Sacha en avançant à la force de ses bras sous le pont. Chaque balancement le fait souffler bruyamment. Arrivé à la passerelle, il s’y hisse, ouvre la trappe d’accès au pilier est, s’allonge devant pour passer le torse au travers, et commence immédiatement la fixation de la dynamite avec l’adhésif. Se remettant debout, il déroule ses deux mètres de mèche lente, l’allume et revient à terre par le même chemin. Tout ça ne lui a pas pris plus de cinq minutes. Mais au moment où il s’élance vers la villa, une balle l’atteint à la cuisse. Il s’effondre dans un souffle. Un soldat sortait de la villa précisément à ce moment-là. Ayant vu Sacha, il a tiré avec sa mitraillette et le maintient en joue.
Dans l’hélicoptère, Seung-Chul et Sarah ont entendu le coup de feu, ainsi qu’un hoquet de souffrance. Puis plus rien.
Un hurlement unique sort de leur bouche. “Sékaï! ”
L’entrepôt explose juste à ce moment-là. Une moto s’arrête devant la porte latérale de l’hélico.