Clip : Mode Visites touristiques
Musique Hollydays (Scorpions)?
ou musique folk coréenne?
Clip : activités de chacun sur le ferry, les vues
Clip : Musique folk
Clip de 30s juste pour montrer l'enthousiasme général.
Clip L'histoire du CSCC en 3 mn
Musique= rock des sixties (genre série Harley Davidson)
L’histoire de la création version clip vidéo. Images de travaux , chantier, construction du centre, inscriptions d’élèves, entraînements, ouverture aux locaux
Musique : Eyes of tiger Rocky IV
Chapitre 2
Réveil nauséeux: Park Min-Ji m'appelle pour que je ne rate pas le départ pour le stage.
"Tu as intérêt à faire tes bagages et ne pas rater le train ! Si tu n’y vas pas tu n’auras même plus de pub à tourner ! Jusqu’à ce que ton contrat prenne fin, tu nous appartiens ! Même en fauteuil roulant ! Ne recommence plus jamais tes conneries d’hier ! Tu t’en tiens à ce qu’on t’a dit de faire et de dire ! Il hurlait dans l’écouteur, c’en était douloureux pour mon crâne.
-Ne crie pas ! Je suis en train de me préparer. Tu vas finir par me mettre en retard . Et puis de quelles conneries parles-tu ? Je me suis juste bien amusé. C’était une belle soirée ! Et puis les deux sœurs ont fait la promotion du film mieux que toi et gratuitement encore ! Pourquoi râler ?
-C'est bon. Je ne veux pas de scandale avec les français, c'est clair? Dans ce stage, tu seras l'enseigne de la maison de production puisque tu ne pourras pas faire grand-chose. Alors pas d'histoire!"
Quand il a raccroché, je suis resté quelques minutes supplémentaires au lit, le temps de me remémorer la belle Sarah…
À l’entrée de la salle de réception, à table, sur la scène, Elle avec moi sur la piste, le jeu de la vérité… Le…Les baisers…
" J’ai un fils, Mika, il a 15 ans…
Mon mari est mort il y a deux ans en Ukraine…"
Silence impuissant de tous devant les sanglots contenus de Sarah-Shi. Sa gorge se serre par spasmes, des hoquets silencieux soulèvent ses épaules….
"Sarah-Shi, aidez-moi à me rendre sur la terrasse, je ne me sens pas très bien. Et vous non plus visiblement. L'air nous fera du bien.
-Bien sûr. répond-elle en réprimant un hoquet. Elle s’approche, m’aide à me lever et s’accroche à moi… Nos jambières sont toujours en place. Elle m’emmène sur la terrasse. Nous restons côte à côte un instant pour respirer l’air frais de fin de nuit. Je l’entraîne loin des baies vitrées, dans l’ombre et je la prends dans mes bras. Je caresse doucement ses cheveux. Elle semble plus calme. Je penche la tête pour murmurer à son oreille :
"Il vous manquera toujours, je ne peux rien faire pour apaiser votre peine.
Mais vous êtes vivante, vous le savez et vous le voulez.
Pour ça, je peux aider.
Je vous plais. Vous me désirez.
Alors, ce soir, pour un moment de vie et d’oubli... "
Je pose mes lèvres sur ses yeux encore humides, je glisse mes baisers vers ses joues, ses lèvres. Lentement. Elle me laisse faire. Elle accepte le baiser. Doucement d'abord. Et tout s'accélère. Qui des deux est le plus vorace ? Je me retrouve dos au mur. Nous nous dévorons. Elle soulève ma chemise pour caresser mon dos, mes épaules. Ça ne lui suffit pas. Elle ouvre ma chemise. ("vive les chemises à zip !" souffle-t-elle). Découvre mes épaules, ses lèvres font place aux dents. Je fais de même. Comme elle, j’ai le souffle court. Les papillons sont trop nombreux ! Mon ventre brûle… et c’est délicieux. Elle se colle à moi, aussi affamée que moi.
Une voix près de nous. C’est Ji-Sang.
-"Maguy-Shi, je n’ai pas eu l’occasion de vous faire part de mon admiration pour le spectacle que votre soeur et vous…" Sa voix s’éloigne. Il nous a vus, c’est clair. Il nous protège. C’est vraiment sympa. Merci Hyung (grand frère).
Les yeux ouverts, je regarde le plafond où le film de la soirée vient de s’achever. Je ferme les yeux. Je souris. Elle a arrêté de pleurer.
Notre échange de murmures en fin de soirée
Elle : "Merci pour le…les baisers…
Moi : j’espère qu’il y en aura d’autres.
Elle : Ooooh vous aurez plus encore si vous le désirez. On est vivants (en coréen)"
Clin d’œil.
Sursaut ! C’est le moment de se préparer. Douche comateuse, rasage, préparation sommaire d’une valise, café rapide, et taxi jusqu’à la gare de Séoul.
J’ai retrouvé tous les stagiaires sur le quai de la gare avec beaucoup de plaisir. Cependant, malgré les sourires et paroles chaleureux des retrouvailles, nous arborions tous un visage… chiffonné. (Comme disait toujours Sarah : "Petite nuit, petite mine. " Il ne manquait d’ailleurs plus que Maguy-Shi et Sarah pour monter dans le TGV. Elles sont arrivées quelques minutes avant le départ, Sarah courant en tête, Maguy-Shi suivant péniblement. La reine noire était… comment dire… encore plus bruyante que les trains alentour. J’ai appris par la suite que ses entrées étaient toujours remarquables… et remarquées. Un cri joyeux nous a tirés de notre torpeur inquiète et nous avons vu courir vers nous une tornade noire, les bras levés, ouvrant et fermant ses belles mains noires, puis enlaçant chaleureusement quelques compatriotes et faisant de grands bonjours avec les mains à tous les autres. J’ai approché mon fauteuil et j’ai crié moi aussi, en levant les bras :
"Coatchenim (coach en coréen quoi) !
-My Dancing Star ! S’est-elle exclamée en se précipitant comme espéré dans mes bras. Ouré Mania (ça faisait longtemps) " ajoute-t-elle en tentant de se dégager de mon étreinte… vorace.
Était-ce la fatigue, ma fascination pour cette femme ou mon envie d’elle… ou les trois ? Toujours est-il que je ne lâchais pas ma prise, la tête enfouie dans sa nuque. Ça a duré suffisamment longtemps pour qu’elle finisse par me repousser fermement en s’écriant : "Yah ! No Tachi(2)! " Ce qui a provoqué un grand rire chez les français. ILs avaient bien fait leurs devoir et visionné, avant de venir, entre autres dramas « Mr Quinn ». J’étais décontenancé car je ne l’avais pas vu. Il a donc fallu qu’une des actrices françaises nous explique la blague en anglais tandis que Sarah commençait à faire monter tout le monde dans notre wagon.
Quand j’ai stoppé mon fauteuil devant la voiture, elle a installé ma jambière à scratch, s’est collée dans mon dos et m’a ordonné de monter seul… ou presque puisque nos deux jambes droites étaient collées. C’est là qu’elle a murmuré à mon oreille pour la première fois : "Maître dit, élève fait ! Paaaas poser question ! " Les papillons se sont réveillés dans mon ventre. Je devais me reprendre d’urgence ! Il n’était pas dans mes projets immédiats de tomber amoureux de qui que ce soit ! Ma carrière, en dépendait, même handicapé, mon agent me l’avait si bien rappelé le matin même. J’ai cependant obéi à mon coatchenim sans un mot.
Nous nous sommes installés confortablement dans le train, sachant que le voyage serait long. Il devait durer toute la journée : trois heures de train jusqu’à Mokpo pour 370km, petite escale pour découvrir Mokpo vu d’en haut, ainsi que le paysage époustouflant du mont Yudalsan et de la mer du sud, grâce au Marine Cable Car (목포 해상케이블카), le plus long téléphérique de Corée, (plus de trois kilomètres). et repas dans un petit restaurant sur le port: le 이모네탕집 (Himonê Tangchip) "Chez Tante Tang". On a continué le voyage par bus jusqu’à Wando, deux heures de route pour 90 km… Nous avions du temps pour admirer le paysage. Nous avons passé le reste de la journée sur l’île de Wando pour découvrir la vue de la Wando-Tower, qui a laissé une forte impression à nos hôtes français et à mes compatriotes qui n’avaient jamais quitté Séoul. Nous avons eu le plaisir de visiter un des plus célèbres sites de tournage de Dramas d’époque. Les réalisateurs et réalisatrices ont pris des tonnes de photos et de notes. Le lieu les inspirait visiblement. Et pendant les longues heures passées dans les transports, Sarah-Shi et Maguy-Shi ont fait l’animation, nous proposant à tous de nous initier mutuellement aux joies du go-stop et du tarot.
Fin de journée : encore une belle soirée dans un hôtel au confort "busines style" et non "tourist style". Quartier libre pour tous, seule consigne pour le lendemain avait été d’être à 9h au port. Soirée tranquille, conversations, mah-jong, go-stop, tarot, belotte ou promenades.
Au matin, nous avons embarqué pour une heure trente de Ferry jusqu’à Bija-Ri, notre destination finale. Une des îles septentrionales de Corée du Sud. Personnellement, je connaissais déjà le trajet, ainsi que l'île où j'avais passé mon enfance.
Notre lieu de retraite était le Stunt & Movie Sisterhood Center. Un nom qui semblait abriter une secte… Nous avons parcouru les trois derniers kilomètres à pieds, il faisait bon, il faisait beau, l’air était frais et nous étions reposés. Les participants de l’Ekpè2 ont eu le loisir d’admirer le littoral, avec ses parcs d’algues et ses nombreux bateaux de pêche. Pour ma part, je n’étais pas enthousiasmé par cette promenade. Une heure de marche attaché à mon coach me semblait peu réalisable. C’était sans compter sur sa ténacité. Elle m’a encore mis au défi. Elle a de nouveau cité cette fameuse phrase : "Maître dit, élève fait. Paaas poser question!(3) " J’ai demandé quel était l’enjeu cette fois, et elle a répondu sentencieusement : "une jambe qui fonctionne". Heureusement que nos partenaires prenaient leur temps pour admirer le paysage car Sarah n’arrêtait pas de chahuter en faisant des pas de danse, en me bousculant pour me faire travailler mon équilibre… Ah elle riait ! Et moi, j’ai fini par être agacé. J'ai râlé. Alors, elle m’a proposé de me porter sur son dos pour me laisser un peu de repos.
"Je sais que vous êtes forte, mais de là à me porter, j’ai des doutes.
- Bien, faisons un pari : si j’arrive à vous porter pendant un kilomètre, vous m’offrez…
-Prench Kisseu! Ai-je répondu sans réfléchir en lui coupant la parole. Elle a stoppé notre marche pour me regarder longuement en silence, le temps que je me rende bien compte de mon erreur ! Heureusement que Min-Ji n’était pas là ! Il m’aurait incendié !
-C’est à moi que vous devez offrir quelque chose, pas à vous ! dit-elle enfin dans un sourire espiègle.
-Je vous prie de m’excuser. Mon air marri a fait place à de l’étonnement. Que voulez-vous dire ?
-Alors, le deal, c’est que si je gagne, VOUS m’offrez un Prench kisseu, et si vous gagnez, alors c’est MOI qui vous l’offre."
Les papillons étaient électriques ! Ils voulaient sortir !
Vous voulez savoir qui a gagné ? C’est nous ! Les autres étaient loin devant, ils ne pouvaient nous voir. Oh on en a profité. J’en ai encore des frissons ! À 800m de l’arrivée cette fois, voyant que j’allais demander mon fauteuil sous peu, elle m’a proposé un nouvel enjeu. Enfin ! Ma fatigue a disparu entièrement, cédant la place à l’envie. Nous avons fini à pieds, d’un pas impatient, du moins pour moi.
Au centre, des rafraichissements nous attendaient, précédant la présentation des lieux, le repas étant prévu pour 13h. Pendant la petite collation, Maguy-Shi a expliqué que le planning du stage avait été programmé par les directrices des lieux et que chaque équipe aurait des périodes de cours, de conférences, de tournages et d’initiation aux cascades, puisque c’était la raison d’être du centre. La visite du S&MSC était passionnante à plus d’un titre.
Nous avons commencé par la découverte du Dojo, une salle aux dimensions plus que respectables, où s’entraînaient quelques femmes de tous âges et toutes nationalités aux techniques de lutte, aïkido et karaté sur le tatami central. Sarah-Shi, mauvaise élève, se détache de moi en s’excusant et prenant deux boktos au passage, entraîne Kev Luz sur le tapis pour quelques échanges animés et joyeux. Maguy-Shi la rappelle à l’ordre et la belle noire me rejoint en ronchonnant en coréen : "On peut rarement s’amuser avec ma soeur !" Plusieurs bancs de musculation de tous genres étaient installés devant la grande baie vitrée. Les machines étaient elles aussi occupées par des cascadeuses suant et soufflant sous l’effort.
À travers les vitres, on pouvait voir une dizaine de femmes en akama noire répétant des katas de bokto, et plus loin le circuit d’entraînement aux cascades de voitures et motos. Au centre du circuit, un parcours d’entraînement digne des casernes de marines, entremêlé avec un parcours de cross.
Quittant le dojo par la porte sud, nous avons eu la surprise de découvrir une piscine aux larges dimensions, que nous avons longée avant d’entrer dans une autre salle. La salle suivante était immense, équipée d’un mur d’escalade, près du mur une cage à écureuil géante, le mur d’en face équipé de deux échafaudages, l’un en bambous et l’autre en tubulures d’acier. Au plafond, tout un système de rails, câbles et poulies pour les entraînements aux scènes de voltige. Un trampoline immense s’impose dans le quart nord-est de la salle, une grande fausse remplie de blocs de mousse trône en face, au sud-ouest et permet à ce qu’on peut déjà voir, à s’entraîner autant pour les chutes du haut de l’échafaudage en métal qu’aux réceptions pour travaux d’acrobaties au sol et sauts en moto. Des dessins géométriques, des lignes de couleurs variées décorent le sol, servant certainement de repères divers. La belle noire a poussé un cri admiratif, s’est à nouveau séparée de moi et a commencé à grimper dans la cage à écureuil comme un singe, arrivée au sommet elle nous a régalés d’un salto vrillé avec réception sur le dos dans la mousse, et sortant énergiquement de la fosse elle s’est mise à exécuter un enchaînement d’acrobaties au sol en évitant avec agilité les élèves qui s’échauffaient dans la salle. Les protestations de Maguy-Shi n’ont pas été entendues cette fois. Mais notre guide, Divine Puits, souriait, ravie de l’animation… et nous applaudissions… Sarah s’est raccrochée à ma jambe en soufflant un peu. "Bon sang que ça fait du bien !" A-t-elle déclaré en me souriant.
S’est ensuivie la visite du studio de tournage : immense salle verte, où tous les accessoires de voltige, à peu près les mêmes que dans la salle précédente, étaient du même vert que les murs. Des caméras étaient déjà fixées aux murs à des endroits stratégiques, certaines fixes, d’autres sur des rails. Nous ne nous sommes pas attardés et avons gagné le banc de montage du Centre, petite salle au-dessus du dojo qui avait du mal à contenir les cinquante personnes que nous étions, mais qui n’avait rien à envier aux grands studios de production. Divine-Shi avait placé un robot télécommandé, genre aspirateur rappelant D2R2(3) ou plutôt un Dalek(4) au centre de la salle de tournage avant de la quitter. Là, depuis le banc de montage, elle a demandé à Susie Klein de guider le "Dalek" avec ce qui ressemblait à une manette de jeu. Elle a dirigé Fanny Forêt vers un écran pour qu’elle choisisse un thème dans la mosaïque affichée. Enfin, elle s’est installée au banc et ses mains et ses doigts se sont mis à danser sur le pupitre. Plusieurs écrans montraient ce que les caméras voyaient (ou filmaient).
Divine-Shi a lancé la séquence choisie par Fanny-Shi en fond d’écran et a incrusté les différentes vues du "Dalek" se déplaçant. Nous regardions le résultat, émerveillés, sur le grand écran fixé au mur derrière le banc. Une vraie scène de science-fiction. Fanny Forêt nous avait choisi des images d’un village de l’époque Joseon. Encore une fois, l’enthousiasme de Sarah était à son comble ! Elle a demandé à Divine de continuer à filmer, s’est détachée de moi et entraînant sa soeur, elle a quitté le studio sous nos regards interloqués. Trente secondes plus tard, on voyait les deux sœurs devant le robot, exécutant des cabrioles pendant que Susie-Shi, comprenant leurs intentions, guidait l’engin et lui faisait tirer des "rayons de la mort". La scène sur le grand écran était vraiment hallucinante et amusante. Tout à coup, d’autres Ekpè2 français se sont retrouvés dans la grande salle avec les deux sœurs. Léon Bosson s'est lui aussi pris au jeu et prenant le micro du studio, a donné des consignes aux acteurs dans la salle, ainsi qu'à Divine, Susie et Fanny. Le jeu a bien duré 3 minutes, les uns avec le "Dalek", les autres contre, certains avaient pris des boktos, d’autres des bâtons. Ne pouvant me joindre à eux, je les suivais sur l’écran. C’était plaisant, même à regarder.
La visite se poursuivait à l’extérieur du complexe, nous avons appris que ce que nous découvrions représentait la dernière phase du projet des cinq cascadeuses qui l’avaient conçu. La première phase était d’ouvrir une école internationale de cascadeuses pour des frais d’inscription modérés, l’administration se chargeant de la prospection de contrats et de l’assistance juridique. Pour cela, trois des directrices, Yetta Klein, Laïla Sentz et Divine Puits, qui s’étaient rencontrées au cours de plusieurs Dakar et avaient tissé des liens indestructibles dans ce rallye raid très difficile, avaient fondé l’association "Sororité des Sports Mécaniques". Ayant conscience de la petite place occupée par les femmes dans ce genre de sports, les obstacles étant très nombreux, elles s’étaient lancées dans une série de tournées acrobatiques internationale pour faire connaître leur projet d’école de sports mécaniques pour femmes et trouver des mécènes. Elles avaient ainsi rencontré Michèle Yang, Cynthia Rothwell et une autre Sarah, cascadeuses de renom. L’association avait alors changé de nom pour devenir "la Sororité de la Cascade et du Cinéma". Ce projet était exclusivement féminin, les directrices ayant pour but de promouvoir les aptitudes sportives et acrobatiques des femmes sans être aliénées par l’autorité de quelque homme que ce soit. Leur propre expérience les amenait à refuser toute aide technique d’un homme pour éviter les propos et attitudes humiliants, voire les harcèlements physiques ou moraux. Bref, elles ne voulaient plus être dans l’ombre des hommes. Une partie du financement avait été échangée non contre des actions, mais contre des stages d’initiation ou de formation aux sports mécaniques ou de combat. Le reste était le fruit de mécénat.
La deuxième phase avait été l’ouverture du centre au public local, cette fois mixte, en proposant des cours d’arts martiaux, de natation, des cours de conduite pour préparer le permis voiture ou le permis moto et en ouvrant le sauna aux locaux deux après-midi par semaine, ce qui permettait des revenus réguliers, allégeant ainsi les frais des étudiantes. Cette ouverture avait aussi permis le financement de la dernière phase du projet, qui était d’ouvrir l’école aux réalisateurs en leur proposant des lieux de tournage, une salle d’effets spéciaux, le matériel de tournage et de montage, ainsi que la possibilité d’embaucher les étudiantes de troisième année.
À mon côté, Sarah discutait avec Léon-Shi à sa manière discrète. En français. Elle m’a traduit leurs échanges par la suite, voyant ma curiosité.
Sarah : C’est extraordinaire ! J’espère que ce projet sera couronné de succès.
Léon : C’est bien pour ça que vous avez choisi ce lieu pour l’Ekpè2 non ? Pour leur donner un coup de pouce.
Sarah : Oui, de plus, nous ne payons que la pension complète des stagiaires, la formation nous est offerte, et le reste du stage est subventionné pour deux tiers par nos deux pays, le dernier tiers est fourni par la production de l’émission qui va être tirée de ce stage tourné en télé-réalité. Mais je ne m’attendais pas à ça ! C’est vraiment si impressionnant ! Pour le coup, on pourrait même encore plus favoriser le tourisme sportif en créant un acrobranche géant au nord, dans le bois près de la plage. Et une tyrolienne géante pour admirer la vue sur les autres îles.
Divine ayant entendu l’échange s’est esclaffée en remarquant l’idée excellente et qu’elle en parlerait au prochain conseil d’administration.
Dans la cour centrale du bâtiment, qui a provoqué plusieurs sifflements de surprise et des exclamations d’admiration, Divine a repris la parole : "La visite s’achève ici. La cour est grande: carré de 40m de côté, ce qui laisse encore un large espace pour des entrainements de tous genres. Comme vous voyez, les façades sont équipées de prises d’escalade. Les cordes et baudriers de sécurités ne sont disponibles qu’à l’étage, pour l’ascension au toit. Pour se rendre au réfectoire, il n’y a qu’un étage, donc pas besoin de protection. C’est une école de cascade.
-Solma ! Vous ne pensez tout de même pas que… s’est exclamé Lee Jong San…
-Si si: si vous voulez manger, vous devez suivre les étudiantes." A répondu Divine.
Je sentais ma siamoise piaffer en regardant des femmes de tous âges grimper le long de la paroi pour se hisser par la baie vitrée du réfectoire. Je voyais qu’elle mourait d’envie de les suivre. Comme je la comprenais ! Si ma jambe avait était valide, je me serais fait plaisir. Cependant, pourquoi faire partager ma frustration à ma partenaire ?
"Coatchenim, si vous le souhaite, grimpez ! J’aurai le plaisir de vous filmer à défaut de vous accompagner.
-Mais vous ne pouvez pas marcher seul, et votre fauteuil est en haut.
-Je ne serai pas aussi régulier que Sarah-Shi, mais je pourrai t’aider si tu le veux, Chul-ha. a proposé Ji-Sang, allez-y Sarah-Shi."
Pendant que Sarah se défaisait de sa jambière et la passait à Ji-Sang, j’ai sorti mon portable et l’ai préparé pour filmer. Décidément, cette femme savait tout faire avec grâce. Ses mouvements étaient fluides, amples et dévoilaient la puissance de ses muscles. Je l’enviais, et j’étais admiratif. La baie vitrée franchie, elle s’est retournée pour nous faire de grands signes et crier un retentissant "yahooooo". Quelques autres Ekpè2 ont suivi son exemple, mais pour l’heure, nous avons presque tous choisi les escaliers… Enfin… Ji-Sang et moi avons préféré le monte-charge réservé à la cuisine.
Le réfectoire était une suite de longues tables basses prévues pour une dizaine de personnes, entourée de coussins ronds. Cette fois, nous avons réussi à nous libérer de la contrainte des groupes établis la première soirée. Nous avons donc eu le loisir de choisir nos places en fonction des nouvelles affinités. Enfin… Tous, sauf moi : Se-Wi s’est rappelée à mon bon souvenir, c’est vrai que je l’avais complètement délaissée depuis la soirée d’ouverture. Je me suis donc senti obligé de m’assoir à côté d’elle, place qu’elle m’avait gardée. Une fois tout le monde installé, Se-Wi a commencé un jeu de séduction étrange, que je trouvais inapproprié, jusqu’à ce que je remarque qu’elle observait intensément Sarah-Shi, assise un peu plus loin. Elle s’est mise à poser des pincées de légumes dans mes cuillérées de riz. Depuis le repas d’ouverture, tout le monde savait ce que cela signifiait. Ce comportement me mettait déjà mal à l’aise, mais quand elle a présenté un morceau de viande devant ma bouche, m’intimant de faire "Aaaaaah" je suis devenu écarlate. Je comprenais enfin qu’elle voulait marquer son territoire, montrer à Sarah-Shi que c’est elle qui me possédait. Petite sœur possessive !
-Donsaeng, arrête de me traiter comme un bébé je te prie ! C’est ma jambe qui ne bouge pas, pas mes mains. J’ai ajouté à voix basse en me penchant vers elle : Ne t’inquiète pas, Sarah-Shi ne prendra pas ta place, tu seras toujours ma petite sœur. "
Je pensais l’avoir rassurée mais il m’a semblé que mes paroles l’avaient encore plus énervée.
Pendant ce temps, la belle noire s’entretenait très joyeusement avec ses voisines de table, ne prêtant aucune attention à la nôtre.
Vexant !
Pour Se-Wi…
Et pour moi !
Fin du repas, quartier libre jusqu’à la reprise des ateliers. Quelques parties de mah-jong, go-stop, poker se sont installées dans le grand salon. De ma place à la table de mah- jong, je ne pouvais m’empêcher de regarder du côté d’une des tables de poker où Sarah semblait s’amuser avec un grand plaisir, sans un regard vers moi. Je n’aurais pas dû éprouver cette sensation de jalousie. J’aurais dû être serein en sachant que je l’aurais une nuit si je voulais (et Grand Dieu, qu’est-ce que je le voulais !), tout comme toutes mes autres conquêtes (du moins j’essayais de m’en persuader). J’aurais dû… Ou pas…
Sarah est venue me chercher à la fin de la pause pour rejoindre notre premier atelier de la session. Au vestiaire, nous avons commencé par revêtir un kimono noir avec le logo de la SMSC sur le dos et nous sommes entrés dans le dojo où nos instructrices, Cynthia Rothwell et Michèle Yang en personne, nous attendaient. Ma siamoise (c’est ainsi que l’on a fini par nous nommer, puisque toujours attachés l’un à l’autre par les jambières) piaffait de joie : elle allait prendre un cours avec ses héroïnes. Elles nous ont invités à nous échauffer librement pendant un moment, pour évaluer le niveau physique de chacun. Le matériel et les bancs de musculation étaient à notre disposition. Après une minute de flottement, ce fut une belle pagaille. Nos deux compositeurs, Axelle Toligny et Park Seo Il, qui n’étaient pas sportif du tout, se sont mis à courir en rond sur le tatami puis à effectuer des simulacres d’abdos aux espaliers. La scénariste Ahn Ae Jin a entamé un kata de Taï-Chi puis s’est jointe aux coureurs qui s’amusaient bien. Christian Dupape, un des acteurs français, s’est immédiatement assis au banc de musculation et soulevait des poids, Les autres acteurs Céline Vigne, Kev Luz, Fanny Forêt s’amusaient dans des passes de combat au bâton. Au centre du tapis, Go Doona, Nam Ji Han et Lee Chang Jun faisaient des étirements au sol. Sarah m’a aidé à m’assoir près d’eux et a commencé à me faire faire des étirements des jambes et du bassin tout en massant le mollet, le genou et la cuisse de ma jambe défaillante. Mais au bout de dix minutes, elle ne tenait plus en place et s’est jointe aux coureurs au moment où Kev Luz allait "défier" Chang Jun-ha en une dance battle, et où Doona et Ji Han invitaient les actrices françaises dans des combats de bokto, leur apprenant quelques passes. Suivant l’exemple de Sarah-Shi, les compositeurs agrémentaient leur course de chutes avant, chutes arrière, en feuille morte. Et tout à coup la belle noire se déchaine : évitant les camarades évoluant au milieu, elle traverse le tapis dans une série de flips pour finir avec un salto arrière, retour avec souplesses arrières et avant, roues, rondades et salto avant, suivi d’un grand écart. Du grand art quoi. À son troisième passage, elle est suivie par Axelle et Seo Il-Shi exécutant une valse, Léon se joint à eux pour exécuter une série de sauts de biche, rejoint par Kev Luz. Enfin, dix camarades se rassemblent en ligne derrière eux, pour exécuter diverses figures dans la diagonale, valse, polka, roulades, multipliant les fous-rires et pitreries. Christian-Shi ne se joint pas au groupe, il est allé faire une série d’abdos aux espaliers. Pendant ce temps, la belle interprète me rejoint, se défait de sa jambière pour la fixer à ma jambe gauche et ainsi lier mes deux jambes ensemble. Puis elle me demande d’exécuter un poirier pendant qu’elle exécute le même dos à dos. Cette façon de m’entraîner en faisant équipe est si agréable, si gratifiante. Ensuite, elle demande à Chang Jun de m’assurer pendant qu’elle et moi faisons un arbre droit dos à dos encore une fois. "Comme vous voyez, Seung Chul-Shi, vous pouvez contrôler votre jambe invalide grâce à la force de l’autre, et vous lui permettez également de se souvenir comment fonctionner. " dit-elle. Pour finir, elle reprend sa jambière pour m’amener au début de la diagonale, et elle m’apprend à faire, à nous deux, moi tenant ses chevilles, elle tenant les miennes, une boule qui se déplace sur toute la diagonale grâce à nos roulades.
Là, Cynthia nous a arrêtés et a entamé l’entraînement proprement dit. Avec Michèle-Shi, elles nous ont appris les diverses passes et enchaînements que nous aurions à tourner pour le court métrage. Juste après, tandis que Michèle Yang prenait Sarah à part pour l’entraîner hors du dojo, une cascadeuse, Estelle Paget, est venue me rejoindre pour m’apprendre mes propres mouvements, étant incapable de suivre leurs catas. Les cascadeuses chorégraphes avaient vraiment fait preuve d’ingéniosité pour me permettre de jouer une scène d’action… avec une seule jambe valide.
Cette séance n’a pas échauffé que nos muscles, mais aussi nos échanges, notre amitié naissante. Nos visages étaient plus lumineux qu’au départ… Plus rouges aussi, plus luisants. La répétition des scènes de tournage qu’on nous avait concoctées, fut tant éprouvante que plaisante, à tel point que je n’ai pris conscience de l’absence de Sarah-Shi qu’au moment du salut final. À ma question, Estelle Paget qui n’en savait guère plus m’a seulement répondu que Sarah nous rejoindrait au repas.
Et en effet, au milieu du repas qui précédait la séance de Drama du soir, nous avons vu la Reine Noire escalader le mur d’en face avec une agilité surprenante, monter sur la corniche et se glisser dos au mur jusqu’à la baie vitrée du réfectoire. Entrée fracassante finissant en salto avec un cri : "Je suis cascadeuse ! " Mon premier contrat ! Harmony of Minds 2! Avec le magnifique Kang Jae Wuk ! Tournée générale après les Dramas ! " Applaudissements et exclamations d’envie pour les femmes (le beau Kang Jae Wook !), révérence comique de Sarah qui s’installe près d’Estelle à la table d’à côté.
Se-Wi-ha était encore à mes côtés, accaparant mon attention en me racontant son après-midi d’entraînement avec Ji-Sang et Lee Min-Suk. Quand elle m’a demandé de lui décrire mon après-midi, mes voisins de table, Fanny-Shi et Kev Luz, lui ont raconté l’ingéniosité de la traductrice Sarah N’Gué dans l’entraînement qu’elle m’avait fait subir. Ils en parlaient avec beaucoup de chaleur et d’admiration. Je devais traduire. Ils semblaient intarissables sur le sujet. Se-Wi leur a finalement coupé la parole en se plaignant qu’elle aurait bien tourné une scène avec le beau Kang Jae Wook à sa place. Je lui ai servi d’interprète.
"Ce n’est pas juste qu’il tourne avec une cascadeuse.
- Si j’ai bien suivi, c’est une scène de combat au filin, c’est de la voltige. Il faut une cascadeuse.
- Oui, et Jae-Wook-shi , lui, n’est pas doublé : il exécute ses propres cascades.
- Comme moi avant." Ne puis-je m’empêcher de soupirer.
Un sourire vainqueur sur ses lèvres, que je saisis du coin de l’œil. Pourquoi ce sourire ?
-"Mais en plus, pour faire le raccord, j’ai entendu dire que la scène de voltige se termine par un baiser. "
Sourire qui s’accentue devant ma mine étonnée.
Le repas achevé, je m’installe à la table de Sarah qui s’est vidée. Je demande des précisions sur le contrat, l’air de rien… Ou l’air intéressé. Elle m’accueille avec enthousiasme et partage sa joie face à cette nouvelle expérience. Mais au fur et à mesure de ses explications, elle remarque ma physionomie qui s’assombrit sans que j’en aie conscience. Elle sait lire les visages. Entretemps, Se-Wi s’est assise à côté de moi… tenace. Elle écoute aussi, attentive, le récit du contrat de cascade de Sarah qui, pour elle, parle coréen. Park Mo Jun, un des compositeurs, nous interrompt pour inviter ma dongsaeng (petite sœur) Se-Wi à se rendre dans la salle de projection. Elle refuse de le suivre, Sarah la rassure alors en lui demandant de me garder une place à côté d’elle et que son dessert achevé, elle me conduira dans la salle. La politesse coréenne fait le reste, je termine mon tête à tête avec la belle noire. Sarah finit donc par me demander ce qui me tracasse.
J’ai joué l'homme détaché, sûr de lui (je suis un bon acteur, ne vous déplaise), en répondant que j’étais vraiment heureux qu’elle fasse ses premiers pas dans le cinéma (ce à quoi elle a répondu que ce n’était que ponctuel et qu’elle n’avait pas l’intention d’en faire son métier).
"Harmony of minds(5) est déjà un Drama culte, plein de belles scènes de combats, avec des décors et des costumes somptueux, certes, ai-je osé dire, mais j'aurais aimé tourner avec vous à la place de Kang Jae-Wuk ! Si je n'avais pas eu l'accident, c'est moi qui aurais eu le rôle."
Alors elle s’est penchée vers moi, ses lèvres contre mon oreille. Chuchotements, papillons… C’était la reine de la séduction ! À ce jeu, elle me battait haut la main ! J’aurais pu en être jaloux !
-C’est juste un beau et bon acteur, mais vous êtes MA star. Souvenez-vous de ce que je vous ai promis.
Elle a repris sa place, ses yeux rieurs plantés dans les miens, sourire alléchant. Ne pas tomber amoureux ! C’est moi le chasseur !
Je repasse la première soirée mentalement, je me mords les lèvres, je fais la moue :
" si vous réussissez le porté, je deviens votre coatch. "
-non, pas ça. dit-elle, comme si elle lisait dans mes pensées.
Alors, je revois notre Korean kiss, nos corps qui se rapprochent sous le regard amusé des autres, douceur, chaleur et papillons.
-non plus.
Bon, alors je repasse le film du matin : le French kiss qui n’en finit pas, une éclosion explosive de papillons dans mon ventre.
-Presque… Dit-elle avec un clin d’œil ravageur.
Le dernier enjeu de ce matin !
-Vous y êtes. Susurre-t-elle délicieusement.
Mes lèvres s’entrouvrent pour former un "oh" silencieux, mes yeux se ferment à demi… C’étaient maintenant des dizaines de colibris qui volaient frénétiquement dans mes tripes, cherchant vainement la sortie.
-Ah revoilà MY Star ! Murmure-t-elle encore.
Sourire chaleureux, regard brûlant.
-On les rejoint ?" dit-elle subitement, en se levant d’un bond. Se-Wi vous attend.
51mn
Épilogue : Ce que je ne savais pas.
Le soir du bal, Se-Wi a voulu danser avec moi pour la deuxième danse. Sarah s'est donc défait de sa sangle-scratch, amusée, pour la fixer à la fine jambe de ma petite sœur. Il était évident que la petite Se-Wi n’arriverait pas à me faire danser : elle n’aurait jamais assez de force pour soulever ma jambe inerte. Mais ma dongsaeng avait insisté. Son partenaire de danse, Christian Dupape l’a donc laissée danser avec moi et a invité Sarah-Shi qui restait seule. Je n’ai su que bien plus tard la réponse de la belle noire. En tous cas, il semblait évident qu’elle ne voulait vraiment pas de ce partenaire. Elle a crié assez fort en français : "Vas chier ! "(phrase qu’on m’a traduite des mois plus tard).
Christian-Shi est alors allé inviter Maguy-Shi qui se reposait sur une chaise. Sarah l’a rejoint précipitamment pour saisir son bras et le faire reculer en s’exclamant, toujours en français, je cite : "Ne la touche pas ! Sale con !(7)" Il s’est brutalement dégagé, contrarié, et est allé un moment sur la terrasse.
Quand j’ai conduit Sarah sur la terrasse ce soir-là, Christian Dupape avait devancé Ji-Sang devant la baie vitrée, et il nous a vus. Il a intercepté Se-Wi et l’a accompagnée à l’intérieur. C’est à ce moment qu’il a commencé à la séduire.
Dans le train, il s’est assis à côté de Se-Wi, en face de Park Mo-Jun, profitant du fait que j’étais encore sur le quai avec Sarah. Au cours du voyage, il n’arrêtait pas de la taquiner : chatouilles, pichenettes, coups d’épaule. Ne parlant pas anglais lui-même, il demandait en espagnol à Mo-Jun de lui traduire en coréen des phrases qu’il répétait alors à ma petite star. Il s’est penché vers ma belle Se-Wi pour lui déclarer : " Sarang-hé" sous les yeux ébahis et choqués du compositeur, et le regard interloqué de Se-Wi. Il ne s’était pas rendu compte à quel point il avait été grossier. D’abord parce qu’il l’avait tutoyée alors qu’ils se connaissaient à peine, ensuite parce que le terme est bien trop fort pour une première rencontre selon les codes coréens.
Park Mo Jun, le compositeur de l’équipe de Se-Wi, nous a vus nous embrasser sur le chemin du centre. Il était en train de fumer un joint à l’écart du groupe. Il a interpellé Christian-Shi qui se massait la cheville, à la traîne, pour nous désigner d’un signe de tête. Ils étaient amusés, à tel point que Christian nous a pris en photo.
Quand nous sommes sortis de la salle de projection, Il s’est de nouveau assis à côté de Se-Wi... Et lui a montré la photo.
56mn
2: Allusion au Drama "Mister Quinn" ; No Tachi =No touch !
3: Quizz= titre du film ?
4: Quizz= Titre du film?
5: Quizz= titre de la série?
6= Titre du Drama référence ?
7= Titre du film évoqué ?