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Ma Transdrômoise

MA transdrômoise.

 

Départ : Jour J.

Cette nuit, après quelques gonflages à Lans en Vercors, on a dormi près de Rousset, dans un petit chemin tranquille accessible en 4x4. Petit ruisseau à côté, une belle lune presque pleine au dessus de nous… Bien au chaud dans la tente de toit… Le pied quoi. On a eu un peu froid aux mains au moment de manger… Mais rien de bien gênant.

Ce matin, réveil 7h pour être au rendez-vous à 8h au col du Rousset.

 

Jour J, 8h

On retrouve Nicole et Michel sur le parking, Nicole me passe les sandwichs et petits dej. qu’elle a préparé avec amour pour son homme, je les mets dans le frigo et on va dans la salle hors-sac pour un déjeuner Pantagruélique et le briefing. Ambiance chaleureuse. Je rencontre et discute 5mn avec une des compétitrices : Martine, 65 ans. Rien d’extraordinaire après tout : notre Michel en a bien 75 ! Je constate que sur 35 pilotes inscrits, 7 sont des femmes, ce qui fait 20%. Pas mal pour une course marche et vol! C'est super les filles! Bon courage!

Je reviendrai plus tard sur « femmes et parapente, pourquoi si peu d'attirance?».

Les conditions sont incertaines : brume qui vient de Die et passe le col, des nuages assez bas, et un vent… peu engageant.

 

Jour J – 11h

Le départ est donné du seuil de la terrasse.

Les compétiteurs se retrouvent sur la crête et attendent les bonnes conditions. C’est encore très nuageux, le vent est extrêmement fort, avec des rafales qui mettent les ailes en vrac.

Je suis impressionnée par le calme des pilotes, qui commentent les conditions météo, se concertent sur le « chemin à prendre » et observent avec attention les vols des choucas et des courageux qui ont déjà décollé. Deux d’entre eux ont servi de fusibles. On les a vus s’éloigner vers Die, et vu comme on les voyait petits, on se disait qu’ils avaient passé les première et deuxième crêtes et étaient déjà dans la vallée du Diois… Que nenni ! L’interprétation des distances avec les parapentes est difficile. Heureusement, mon homme était là et il savait. Il aurait dû parier ! Il aurait gagné !

Pour moi, c’est toujours un plaisir de voir les décollages. J’en apprends tellement en regardant.

 

J1 – 13h

Quand notre volant, Michel G. a décollé, on revient aux voitures avec un autre suiveur (MZ…). On grignote un morceau, puis on se dirige vers Die. Entre-temps, Michel nous téléphone pour avertir qu’il a atterri.

 

J1 – 16h30

On ne le rejoint plus tard qu’à Jonchère. Il se déleste d’un ou deux trucs et repart pour le col de la Motte. On prend le chemin bien cabossé et boueux du col pour le rejoindre. Cette fois, c’est moi qui conduis. C’était une bonne idée car ça faisait bien longtemps que je n’avais pas pratiqué la conduite dans les ornières boueuses. Al me fait réviser par ses précieux conseils. On rejoint Michel sur le chemin et Al se joint à lui pour monter au « déco » (la crête où on doit se trouver un endroit potable pour poser sa voile, courir et décoller… À la sauvage quoi.) Je poursuis donc le chemin seule dans ma grosse voiture. Même pas peur - enfin presque. J’ai cru rebrousser chemin à chaque tronçon boueux, avec des ornières pleines d’eau. Je n’ai pas beaucoup d’expérience. Mais il faut bien passer si je ne veux pas planter mes volants. Alors… Ben en fait, je m’amuse vraiment à choisir les bonnes trajectoires entre les ornières, les trous et les cailloux.

 

J1 – 17h

J’arrive au Col de la Motte.

Ne pouvant aller plus loin, je trouve un emplacement agréable pour la voiture et je tente de les joindre.

Pas moyen d’avoir des nouvelles, que ce soit en radio (ils n’ont pas encore allumé la leur) ou par téléphone (pas de réseau). Donc, je ne sais rien, j’attends. Et moi, l’attente, ça me stresse ! Suis pas une bonne volante, moi.

Quand je parviens enfin à les joindre, quelques gouttes tombent sur la voiture. Ils hésitent à prendre l’air.

 

J1 - 18h30/19h

Je les vois redescendre sur le chemin. Ils n’ont pas pu décoller : trop de vent, pluie menaçante…

- Le lendemain, on apprendra qu’il y a eu de grosses averses à peine à 3km de nous… Nous avons eu de la chance.

 

J1 – dix minutes plus tard

Apéro : bière chips.

Puis installation du campement. Michel monte sa tente 2 secondes, Al manivelle pour monter la tente de toit et moi, je prépare le repas du soir : soupe-quenelles – ça tient au ventre sans être trop lourd.

Un autre compétiteur nous rejoint, nous discutons deux minutes de la course et il s’éloigne vers un autre point de bivouac. Il y passera la nuit avec un autre concurrent qui le rejoint. Ils sont en autonomie ‘pas de suiveurs) et dorment dans leur voile glissée dans une housse de leur invention.

 

J1 – 21h30

Après avoir admiré le paysage sous la presque pleine-lune et pris quelques clichés, tout le monde dans sa tente, dans son duvet, pour se prémunir du froid. – On a bien fait : il gèlera durant la nuit.

 

N1

Quelle bonne nuit j’ai passée !

Michel, lui a eu du mal à cause de quelques courbatures, mais il y est habitué. -à 75 ans, il n’en est pas à sa première compet. Marche et Vol.

Al a tourné en rond, trop excité par un café tardif.

 

J2 – 8h

Réveil, on se retrouve dans le petit matin frisquet – il a gelé cette nuit. Le soleil éclaire déjà les arbres qui nous entourent et on peut voir la brume dans les vallées en contrebas. Quelle beauté ! Si on ajoute le chant des oiseaux, c’est paradisiaque.

Petit déjeuner rapide. Michel mange ce que Nicole lui a préparé avec amour. – Mais il ne mange pas de fruit et Nicole râlera.

 

J2 – 9h

Al accompagne Michel en haut pour voler.

Moi, je range le camp : plier la tente de Michel, descendre le toit de la nôtre, ranger la vaisselle, plier la table, les chaises, tout rentrer dans la voiture en mode Tétris.

Ce faisant, je remplis les gourdes des compétiteurs qui passent et ont besoin d’eau. J’irai faire le plein au cimetière.

 

J2 - 10h30

Je suis prête à partir, un dernier coup de radio pour être sûre de ne pas devoir les attendre.

Il fait beau, les oiseaux chantent, ils vont décoller, je peux partir.

Ce chemin plein d’ornières, de trous et de bosses m’amuse profondément cette fois : j’ai réussi à monter, la descente ne me fait plus peur. Je filme même en conduisant.

 

J2 – 11h15

J’arrive à la Motte chalancon et je me pose au café. J’y reste une heure à peu près, à écrire le début de ce texte. Ma radio est allumée, mon portable à portée de main, je sirote mon lait-menthe.

 

J2 – 12h00

Enfin un signal radio : Al m’indique qu’il a décollé, et en effet, en me déplaçant de 10m, je peux le voir devant les antennes de la montagne des Ruelles, au nord. Il tourne et vire, c’est beau de le regarder. Mais je suis en plein milieu de la rue, alors, je retourne à mes occupations.

 

12h18

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Al et moi constatons que les chemins indiqués sur GoogleMaps ne sont pas à jour et qu’on ne peut pas ouvrir les points GPS dans Iphigénie.

Ah ça, j’ai tourné un paquet de fois dans ces chemins cabossés !

Et bien sûr en pestant contre ce pays arriéré en manque de réseau et ces applis qui fonctionnent quand elles veulent.

12h25

Je démarre. J’ai mal lu, je ne retiens que le premier message : lac. Forte de mon GPS, je me dirige vers le lac (qui s’avère être un étang) et je cherche mon homme. Galère ! Je ne trouve pas !

Alors, je finis par regarder son point GPS.

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Enfin, on peut communiquer par radio. Il est presque 14h.

Pour ajouter à mon stress, Alex - un autre compétiteur de notre club – m’informe que la trace de Michel sur le site de la Transdrômoise ne bouge pas : il est toujours aux antennes.

Alors, je tente de me connecter au site de la Transdrômoise.

Mais plus de site.

Plus de réseau.

Plus de radio avec Michel.

Il est injoignable. Et Al est introuvable !

Bienvenue dans la Transgalère 2025

 

Il doit être 15h quand Alain me rejoint. On va aux étangs pour manger un bout, mais...  Urgence, il faut retourner au village ! On y prend une glace ! Retour aux étangs, on mange enfin… Mais Michel donne de ses nouvelles à ce moment-là.

​Encore une fois, on se trompe de chemin !

Al conduit, moi, dans les cahots, je tente de trouver le numéro de téléphone d’un hôtel à la Motte pour Michel qui est crevé. Et là, autre crise d’angoisse : internet – qui fonctionne enfin- ne me donne aucun numéro : je ne tombe que sur des avis,Ttripadvisor, Trivago, mais pas d’annuaire !Mais bon sang ! Avant de trouver un avis, j’aimerais trouver un numéro de téléphone !Juste un numéro !P… de moteurs de recherche !19hToujours pas trouvé Michel ! Mais chambre et repas réservés à l’Hôtel des Voyageurs.

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20h30

On a trouvé Michel, les affaires sont installées dans les chambres et nous sommes enfin attablés devant une bière.

Michel a perdu son casque dans la descente à pieds.

Mais on se détend enfin, la chaleur du soleil est loin, les galères aussi. Juste une bonne soirée entre amis.

Al relate son joli vol, Michel regrette de ne pas avoir pu en faire autant.

 

21h30

Tout le monde dans sa chambre. Extinction des feux.

 

N2

Quel confort !

 

J3 – 8h

Petit déjeuner Pantagruélique.

J’en profite pour faire un peu de pub : Hôtel des voyageurs de la Motte Chalancon. Pas donné, mais convivial, confortable et copieux !

On refait le plein d’eau.

 

9h30

On remonte Michel en voiture au point indiqué par son traqueur pour reprendre la course. Il continue à pieds (en courant ! 75 ans ! En montée!)

On le retrouve au col de la Motte et on grimpe aux crêtes ensemble.

J’ai bien fait de monter ! Vue à couper le souffle ! 360 degrés, les vallées de la Motte en contre-bas et la chaîne des alpes encore enneigées en arrière plan.

 

11h30

Al assiste Michel au déco, et moi, je filme.

 

12h30

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14h

Déjeuner au bord des étangs

Oeufs brouillés aux lardons que Michel accompagne de son sandwitch d’amour.

J’en plaisante parce que je suis admirative : Nicole lui prépare ses sandwitchs du midi, ses petits dej et ses médicaments pour les 5 jours. Moi je dis : c’est beau l’amour.

 

15h

Le mot de la fin

Michel arrête la course. Son retard n’est pas rattrapable et il s’annonce des conditions météo impraticables pour demain.

On décide de rentrer à la maison.

 

16h

au pied de la Via Ferrate de Chalancon, on croise Alex et Gilbert (les copains du club qui ont participé en biplace) qui rentrent aussi chez eux. Ils ont fait les 3/4 du parcours, mais ne veulent pas marcher encore. De plus leur suiveur a très mal au dos.

On se retrouvera tous samedi 18h pour la remise des prix et le repas final.

 

18h15

arrivée chez Michel, où Nicole nous attend.

Bonne soirée reposante entre amis.

 

21h

Arrivée à la maison !

Home sweet home !

Le temps de décharger : il est …

 

22h

Au lit !

Bonne nuit !

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