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Ici, je parle de ce que je ressens, de ce que j'observe, de ce que je refuse.
Ici, pas de cases, pas de frontières, pas d'assignations.
Ici, il n'y a que des humains.

Bienvenue dans l'espace où l'amour se fout du genre, du nombre... et du temps qui passe.

SEXISME, GENRISME, ET INTOLÉRANCE

 

Un jour, en cours de musique, l’intervenante a demandé à mes élèves de grande section de se lever pour danser sur la musique. Un élève s’est offusqué :

« Mais la danse c’est pour les filles ! »

L’intervenante et moi avons commencé par rire de cette réflexion sexiste dans la bouche de ce petit d’à peine 5 ans.

Et puis nous lui avons demandé ce qui était pour les garçons, alors.

« Le rugby » a-t-il répondu simplement et naturellement.

Pour moi, tout était dit : 5 ans et déjà… Ça !

Oui, Bernadette et moi avons ri. Un rire désabusé, ironique, sans joie. Rire pour ne pas pleurer.

 

Un autre jour, au cours d’une discussion entre amis, devant une pizza et des bières, juste avant la partie de « wonderfull world », D., 40 ans (donc plus jeune que moi) alors que nous évoquions le transgenre :

« C’est pourtant pas compliqué : on nait fille ou garçon ! C’est tout ! Il faut bien être l’un ou l’autre. »

Mais là, j’aurais aimé bondir et hurler ma peine, mon horreur, ma colère.

 

J’avais envie de répondre :

« Alors, on nait aveugle ou voyant ! C’est pas plus compliqué que ça. Il faut faire avec… »

Mais cette métaphore ne reflète pas ma réalité. L’aveugle en question, pour moi, c’était lui.

 

Mais je ne pouvais tout de même pas lui raconter ma vie en cette soirée conviviale.

Et puis raconter quoi ?

Que choisir parmi toutes les humiliations subies depuis ma naissance parce que je suis une fille. Laquelle est la plus traumatisante ?

 

Mes grand-mères :

-Une petite fille ne se tient pas comme ça.

Ah bon ? Une petite fille n’a pas le droit de trouver une position confortable pour reposer toutes les parties de son corps douloureuses ou lasses ? Tout ça parce que ça ne se fait pas, trop suggestif ?

Eh oui : Je m’étais affalée dans le grand fauteuil familial, jambes écartées posées sur les accoudoirs, car déjà à l’époque, j’avais des lassitudes lombaires. « Mon Dieu non ! Quelle indécence ! Cette posture parmi tant d’autres ! » Une posture qui évoque tant de choses chez les adultes et qui ne représente qu’une installation confortable pour une petite fille.

Mais déjà.

UNE FILLE NE FAIT PAS ÇA!

Frustration !

Juste d’être traitée différemment ! Et pourquoi moi je n’y aurais pas droit juste parce que je suis une fille ?

Mon ventre s’est serré ! Et ce n’étaient pas les papillons de Seung-chul ! Ou bien c’étaient les papillons de la colère. Mais j’étais déjà bien dressée : « OBÉIS ! »

 

-Un pistolet à pétard ? Mais ce n’est pas un jouet pour les petites filles !

Ah bon ? Mon frère a le droit de viser n’importe qui avec son arme factice et de faire du bruit en simulant… quoi ? Une agression ? Un meurtre ? Parce qu’en fait, c’est quoi tirer avec un pistolet ? Se défendre ? Mais encore faudrait-il que ce soit dans un jeu où tout le monde joue, où tout le monde a un pistolet à pétard… Mais les armes factices pour jouer, c’est un autre débat… Ce sera pour plus tard.
Bref. Il avait le droit de me viser (il n’aurait pas osé viser son père, c’est sûr), de tirer, mais pas moi.

Excuse-moi frérot : ce n’est pas contre toi que j’en ai. Tu me le prêtais de temps en temps ton «pétard»… Mais je ne devais pas gaspiller trop d’explosions car on ne le réapprovisionnait pas tous les jours de ces bandes de papier rouge semées de pastilles de poudre à fusil.

Frustration !

Personne ne pensait que je pouvais être intéressée par ces jeux de garçons. Ces jeux où on domine le monde finalement.

 

Circuit et train électriques VS poupées et dînettes.

Ne vous méprenez pas : j’ai toujours adoré jouer avec mes poupées, avec mes dînettes. Mes poupées étaient habillées avec amour et passion par ma grand-mère qui tricotait, crochetait, cousait, était une véritable styliste. Et mes dînettes étaient choisies avec goût par ma maman. Toujours belles, certaines en céramique. Et j’invitais la famille à des séances de goûter avec un cacao infâme à l’eau froide… que tout le monde trouvait bon… Sauf…

Et quelques fois, j’avais le droit de jouer au circuit électrique avec mon frère. Mais soyons honnête ! Il ne pouvait pas télécommander deux voitures à lui tout seul, il avait besoin d’un adversaire pour jouer. C’est tout.

Et les voitures télécommandées, hein ?

J’ai été si frustrée que lorsque je me suis mise à l’enseignement coopératif, j’ai fait construire des voitures solaires télécommandées par mes élèves et nous avons organisé des courses, avec teams etc. Juste pour le fun… Jouer la mixité dans un sport masculin… Mais ceci est une autre histoire…

Je pense que je reviendrai sur ce sexisme des jouets et des jeux. Car :

 

Jouer à la poupée enseigne les tâches ménagères des filles, cela les prépare à ce monde fermé entre 4 murs où on coiffe, on habille, on change ses enfants, on leur fait à manger, etc. Ce n’est pas un jeu finalement, c’est un conditionnement.

 

Jouer aux petites voitures, au train électrique apprend à prendre du recul sur les choses : on voit le monde d’en haut. On est tout puissant. On peut faire s’entrechoquer des voitures, provoquer des accidents, des pannes d’essence, on construit son circuit (ou on le monte… Question de sémantique) bref, encore une fois, ce n’est pas un jeu, c’est la préparation à la domination : on a le pouvoir sur le monde extérieur.

 

Ma mère ( dont je ne mettrai jamais le féminisme en doute):

-Une petite fille en robe, c’est tellement plus joli !

Ah oui ? Et comment je fais pour courir dans le vent, grimper dans les rochers au bord des rivières, grimper dans les arbres dans la rue, faire des roues ou des arbres droits ?

Je comprends maintenant pourquoi elle pensait ça : dans son enfance, elle ne jouait jamais avec les autres : elle LISAIT. Les jeux ne l’intéressaient déjà pas. Elle s’évadait dans ses livres, ses romans d’aventure, d’héroïnes. Alors, comment aurait-elle pu imaginer que sa fille préfère grimper aux arbres, dans les rochers ou sur les toits ?

Frustration !

Il était inconcevable pour moi que je renonce à ces activités grisantes parce qu’on voyait ma petite culotte. J’ai encore des films super8 de mon père, qui montrent comment ma jupe volait dans le vent quand je me hissais jusqu’à mes premières grottes… Imaginez une fille de 8-10 ans dont on montre la petite culotte lors d’une séance de films de famille avec des amis et leurs enfants.

Humiliation !

 

Mon père ( dont je ne doute pas de son amour pour ses enfants):

- Et vous avez vu : c’est une fille !

Toujours lors de séanceS (car ça n’est pas arrivé qu’une fois) de films de famille.

Une séquence de moi bébé (2-3ans) debout, les pieds dans une bassine, sur la terrasse ombragée. C’est au Maroc, l’été. Il fait chaud. Je m’asperge la tête d’eau. Et allez savoir ce qui a pris à mon père à ce moment-là, il zoome sur mon sexe… enfin, mon entre-jambe, (dans ce contexte, je suis une fille, je n’ai pas de sexe, ou il est caché.)

Donc, j’ai 8-10 ans, et l’espace de 10 bonnes secondes, non seulement les enfants de nos amis (qui ont le même âge que moi) me voient nue (même bébé, ça me gêne beaucoup!) mais en plus, comme pour se dédouaner (peut-être que lui aussi est gêné), mon père commente :

« Et vous avez vu : c’est une fille ! »

La honte ! Je suis la cible, le centre d’intérêt. Il n’y a que moi, ce bébé nu qui surprend dans le contexte de ce film de famille. Je sens non pas les regards posés sur moi, mais la pitié que je leur inspire.

Quelle humiliation !

Tiens, c’est curieux : je comprends enfin pourquoi je m’emporte comme une berserker quand je vois des affiches, des pubs dans la rue, à la télé, dans des magasines qui exposent la nudité des femmes gratuitement, à des fins commerciales (on exploite la lubricité des hommes pour vendre).

 

Les mères des copains :

« Voilà ce qui arrive quand on veut faire comme les garçons. »

nous sommes en visite chez des amis des parents. Avec les fils des amis, mon frère et moi jouons à des « jeux de garçons » (je suis la seule fille des quatre enfants). Je ne sais plus ce que c’est mais, ce ne sont pas des jeux statiques.

Eric et Joel nous montrent comment monter sur le toit du garage. C’est chouette ! Moi qui adore grimper. Alors, je monte allègrement.

Tout à coup, le voisin sort de chez lui et nous demande ce qu’on fiche là. Les deux garçons, habitués, sautent du toit pour atterrir dans le jardin espérant ne pas avoir été reconnus. Ils m’engagent à faire la même chose, paniqués à l’idée d’une engueulade. J’ai un peu peur, c’est ma première fois aussi haut (2,50m?) et je n’ai pas le temps de réfléchir. Je n’hésite pas longtemps, je saute… Réception trop vive sur le poignet droit. Mais je ne dis rien, juste une larmichette au coin de l’oeil. Même pas un rictus. Après tout, ce sont des choses qui arrivent, pas de quoi en faire une affaire d’état. On n’avait pas le droit !

Manque de chance, c’est à cette époque que j’ai commencé les cours de tennis. C’était… douloureux de tenir cette fichue raquette trop lourde pour moi (mes parents m’avaient achetée, pensant bien faire, une raquette d’adulte).

Le jour d’une visite des amis des parents, je me plein de mon poignet douloureux à ma mère devant celle des copains. Elle me fixe d’un regard condescendant (et complice) :

« Voilà ce qui arrive quand on veut faire comme les garçons. »

Sentiment d’injustice !

Tout ce que cette petite phrase m’a hurlé à l’oreille.

« Je suis fière d’avoir deux garçons »

« ne te mesure pas à des garçons »

etc.

Je pense que ça m’a d’autant plus choqué qu’elle était grande, cheveux très courts, voix grave de fumeuse (à l’époque, peu de femmes fumaient… c’était réservé aux hommes) et qu’elle marchait comme un homme. Je l’admirais pour ça : elle assumait le fait d’être une femme égale aux hommes.

Et cette phrase qui résonne encore, 50 ans plus tard…

 

Patriarcat marocain VS séries télévisées

devrais-je dire « hégémonie masculine » au lieu de patriarcat ?

Ou bien : Entre les djellabas du marché et les cow-boys des grands espaces...

Les hommes, au Maroc.

Dans mon petit monde, entre l’école, le marché couvert et la maison, je voyais autant de femmes que d’hommes dans les rues. Et iels portaient tou.s.tes des djellabas. Alors, moi, je ne voyais que des humains vaquant à leurs occupations. Certes, les femmes étaient voilée, mais c’étaient des foulards légers, certains avec de la dentelle, leurs couleurs donnaient de la vie aux visages dont les yeux étaient cernés de khol pour la plupart. Les djellabas des femmes étaient soyeuses, délicates, brunes, vertes, bleues, rouge sombre, quelquefois grises ou blanches. Mais les hommes portaient un turban sur la tête. Ou bien la capuche de leur djellaba. Celles-là étaient en laine pour la plupart, écrue, brune ou à rayures. Donc, tout le monde était couvert. De ma hauteur d’enfant et d’adolescente, je ne voyais que des gens qui se croisaient se côttoyaient, se parlaient… Je ne fréquentais pas les cafés, moi… c’est sans doute là que j’aurais pu voir le sexisme de la société : que des hommes.

Tout était clair : chacun avait sa place. Mes parents étaient coopérants. Comme tout le monde dans le pays, nous avions une bonne (comprenez par là nounou, femme de ménage et cuisinière) et un jardinier… C’était la norme. Pas de questions.

Séries télévisées.

Nous étions au Maroc: Une seule série télévisée en français par semaine...

Dans ces années-là, il n’y avait que des héros : Amicalement vôtre, le Virginien, Le Grand Chaparal, Bonanza, UFO, j’en oublie sûrement… Starsky et Hutch ! (ce monument de série sexiste qu’on adorait!)

Les femmes étaient les faire-valoir, les êtres fragiles à défendre. Incapables de monter à cheval ou de courir. Je ne me permettrai pas de parler au nom de toutes les femmes, alors je parlerai à la première personne. Je (donc) ne m’identifiais jamais à ces pauvres femmes qui ne pouvaient survivre sans les hommes. Alors, que faire, je m’identifiais aux hommes, ces aventuriers au coeur noble. Même strasky me plaisait. Non pas comme un homme que j’aurais pu aimer, mais comme un humain que j’aurais aimé être.

J’imagine que je suis née avec le goût de l’aventure.

En même temps, il faut reconnaître que ces films, ces séries, nous disaient : « liberté= aventure », il faut se battre pour la liberté pour les causes justes. Et se battre, c’est masculin !

 

Alors, on nait fille ou garçon ? On est fille ou garçon ?

Donc, parce qu’on nait avec un sexe qui sort ou qui rentre, on doit se comporter, aimer comme une fille ou un garçon ?

Excusez-moi, mais la place qu’on me laissait en grandissant en tant que fille me paraissait tellement étriquée, enfermée, oubliée, cachée.

Je n’ai jamais remis en question mon corps et ses contraintes féminines qui m’ont empoisonné la vie. Et pourtant…


Je me sens tellement en phase avec ces humains qui ne se reconnaissent pas dans leur genre, dans leur sexe. Pour moi, c’est un problème, un conflit social de genre plus que physique : je veux juste qu’on me laisse faire ce que je veux sans me rabaisser à ma condition de femme.

Mais je peux comprendre (ô combien) des gens qui ne se reconnaissent même pas dans leur sexe.

Quelle arrogance !

Penser qu’on détient la vérité, une vérité absolue en martelant : « on nait fille ou garçon, c’est tout. »

Aucune reconnaissance des souffrances d’autrui face au genrisme.

Je pense aux filles harcelée, coincées dans les cours de récré pour un bisou ou plus… Je pense aux garçons qu’on moque parce qu’ils ont osé faire un geste étiqueté fille. Je pense à toute ces souffrances, ces humiliations, ces agressions (physiques, verbales)… Cet humour sexiste et genriste qui fait rire dans les soirées, perpétuant ainsi une guéguerre hommes VS femmes.

 

Je pense à mon élève T. qui passait son temps à imiter Homer Symson avec ses ‘toh’ en classe et à danser la danse du ventre en récré… On me dit qu’il est devenu DragQueen. Pourquoi ce terme ? Drag Queen ? Comme si c’était plus valorisant d’être une drag Queen plus sexy et provoquante qu’une femme que d’être simplement transgenre, (qu’on soit fille ou garçon). Alors, Merci T. Merci d’être ce que tu es, d’être qui tu es, mon ancien élève qui me provoquais sans arrêt. Malgré ton côté mauvais garçon en classe, je te savais bon coeur et je t’appréciais pour ton humour et ton franc parler. Merci à toi, mon grand humain.

Tu m’as inspiré un de mes personnages secondaires : Téa. Que je compte bien garder envers et contre tout.

 

Pour conclure en parlant uniquement de moi pour ne pas faire de généralité déprimante, je dirai que ...

Je ne suis pas une femme ! Je ne suis pas un homme ! Je suis une Humaine ! Avant tout !

 

Homme ou femme, nous avons deux bras, deux jambes, un coeur, un estomac, un cerveau et une langue. Avant d’avoir une chose qui nous différencie, parlons et voyons ce qui nous est commun. Et ne communiquons pas, n’interagissons pas en tant qu’hommes ou femmes, mais en tant qu’humains.

Chronique d’un abandon ordinaire : quand l’école ne regarde pas

 Le point de vue de L.– 9 ans, élève de CM1

Le lundi 24 mars 2025, pendant une séance de rugby encadrée par l’enseignante Mme E. et l’intervenant de rugby M. I, La petite L. est soulevée et violemment projetée par un camarade, C. Elle est projetée au sol, perd brièvement connaissance, voit "du noir en haut et en bas", puis revient à elle grâce à une camarade qui la secoue et l’appelle :
« Réveille-toi, L. ! ».

Elle se sent sonnée, confuse, choquée. Malgré cela, Mme E. la remet en jeu immédiatement, sans poser de question ni vérifier son état : « Il n’y a pas de mais, va marquer ! ». L. tente de protester, ne se sentant pas bien, mais se tait et obéit. Le référent rugby n’intervient pas. Ce soir-là, elle se précipite dans les bras de sa mère, épuisée, en pleurs, décrivant la scène avec précision.

 Le point de vue de sa mère, H.

H. sa maman, ancienne éducatrice spécialisée et mère investie, récupère sa fille dans un état de choc. Elle cherche immédiatement à comprendre ce qui s’est passé. À son grand étonnement, ni la directrice Mme D., ni l’enseignante Mme E. ne l’ont informée de l’accident. Pire, elles nient la perte de connaissance, parlent de « paroles d’enfants », et n’émettent pas de déclaration d’accident.

En quelques heures, H. vérifie les faits : L’élève C. reconnaît que L. s’est évanouie, un médecin confirme le traumatisme crânien, puis une ostéopathe et une psychologue confirment les répercussions corporelles et émotionnelles. H. s’indigne de l’absence de soin immédiat, du défaut de surveillance et surtout de l’absence d’écoute. Sa fille, L. développe une colère incontrôlable, des pleurs fréquents, et commence à répondre physiquement à la violence de ses camarades. Profondément blessée par l’attitude des adultes à qui elle faisait confiance, elle ne se laisse plus frapper sans répondre. Et elle répond par la violence avec ses propres armes de crevette.

 Le point de vue des camarades

Plusieurs élèves ont vu L. tomber. Ses camarades V, E, Ch et d’autres assistent à la scène. Ce sont elles qui relèvent L. V part chercher les adultes. Plus tard, elle est réprimandée par Mme D. pour avoir raconté les faits: «à cause de toi, la maman de L. est dans tous ses états». Cela choque les enfants, et plusieurs d’entre eux sont en larmes dans les jours qui suivent.

Dix jours passent sans que l’accident ne soit évoqué en classe. Aucun adulte n’organise de temps de parole pour les élèves. Finalement, c’est L. qui demande une discussion avec C. L’enseignante Mme M (à mi-temps dans la classe avec Mme E) organise une conversation rapide et minimisée : « Tu veux des excuses ? Bon. C, dis pardon. »

Le mot est lâché par le garçon avec désinvolture. L. sent que tout cela est expédié.

 Le point de vue de plusieurs parents d’élèves

Certains parents savent ce qui s’est passé, notamment ceux des enfants cités. Ils se montrent solidaires mais n’osent pas tous intervenir. H. dénonce ce silence forcé, causé selon elle par la crainte de représailles de la direction sur leurs enfants.

D’autres parents témoignent de situations similaires, de départs d’élèves dans les années précédentes, et du climat autoritaire instauré par Mme D. Plusieurs sont inquiets mais restent passifs. Ce silence participe à l’isolement de L. et de sa mère.

 

⚠️ Conséquences sur L. et sa scolarité

  • Physiques : traumatismes crâniens, douleurs persistantes, consultation médicale, scanner cérébral, ostéopathie, dispenses de sport.

  • Psychologiques : perte de confiance, pleurs incontrôlés, isolement, colère, troubles du comportement, agressivité défensive.

  • Pédagogiques : L. quitte définitivement l’école publique. Une demande de radiation est faite pour l’inscrire dans une école privée.

  • Relationnelles : rupture du lien avec ses enseignantes ; sentiment de trahison, d’injustice ; absence de réparation symbolique.

Conséquences pour l’Institution :

Encore la perte d’une élève au profit du privé.
Encore la perte d’une portion de crédibilité… Et il nous en reste si peu !

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