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Sur les traces de Sarah
La transdrômoise

Ma Transdrômoise 2025

 

Comme s’il y avait une Transdrômoise par participant.

Ah ben si en fait !

Chaque compétiteur, chaque pilote la vit à sa façon. En fonction de ses préparatifs, de son matériel, du choix de ses déco (...lages), lieux et heure ; du choix de ses trajectoires...pour trouver un thermique qu’il connaît, un passage… tiens, un petit cum. (comprenez cumulus) qui se forme, on va dessus pour « enrouler » (comprenez tourner en rond dans la colonne d’air qui monte et vous emmène au 6e ciel. Toujours plus haut.). Et puis le choix de son atterro (atterrissage) : où, comment ?

 

Décoller

Le choix du premier décollage est assez simple : le départ est le même pour tous. Mais, déjà, les différences apparaissent. Le choix de l’endroit où étaler son aile, en haut de la pente, plus bas, selon la force du vent et sa propre pratique, ni trop près des autres, ni trop à l’écart des bonnes conditions.

Face-voile ? Dos-voile ?

Préparation de sa voile, mais aussi du matériel : radio, variomètre et altimètre, caméra, télécommandes, certains sont à l’abri dans un cocon, d’autres non. Certains ont des « Gun » (des voiles à très grande envergure, demandant une grande expertise), d’autres se sentent plus à l’aise sous des voiles moins réactives.

On attend que les conditions aérologiques se mettent en place : une brise chaude qui remonte les pentes pour vous porter haut dans le ciel, des colonnes d’air chaud dans la plaine qui permettent passer de la crête d’une montagne à l’autre. L’attente au décollage peut être longue ! Pour être un parapentiste, il faut une bonne dose de patience.

 

Voler 

Les conditions aérologiques ne sont pas les mêmes pour chacun : même si vous êtes dans le même secteur, que vous voyez votre collègue enrouler un thermique ou une bulle et que vous décidez de suivre pour aller plus haut, et donc plus loin… Le temps que vous arriviez à la bulle, elle a disparu : plus de thermique à enrouler. Damned !

« Enrouler un thermique » : tourner dans une masse d’air chaud qui s’élève d’un champ plus clair que les autres, qui chauffe donc plus rapidement au soleil.

« transiter » d’une montagne à une autre. Pour ça, il faut avoir prit du « gain », de la hauteur grâce aux thermiques ou au vent chaud dynamique qui remonte les pentes face au soleil. Arrivé à l’autre montagne, de nouveau trouver des thermiques devant les crêtes pour transiter ailleurs. Ça peut être long pour être suffisamment haut en vue de la prochaine transition.

Pour être parapentiste, il faut une bonne dose de ténacité.

 

Atterrir

Quand on est en vol, toujours garder un œil vers le bas.
Un œil utile. Un œil qui cherche où poser.

Car quand on transite, il ne faut jamais s’avancer sans avoir repéré un ou plusieurs atterrissages potentiels.

Un pré, ou un champ fauché, plat de préférence, loin des arbres, clôtures, barbelés, des patous et des fils électriques.

Pour atterrir, il est toujours mieux de savoir d’où vient le vent et ce n’est pas si simple ! Car à part les terrains officiels, aucun biroute (manche à air) ne vous indiquera sa direction.

Atterrir (ou se vacher) hors site officiel n’est vraiment pas si simple. Et même si tout se passe bien, il arrive parfois qu’on doive démêler les suspentes des ronces dans lesquelles elles se sont prises.

 

Marcher

Mais ils ne font pas que voler, ces « volants » : ils marchent ! C’est une compétition de « marche et vol ». Alors, à tous ces aléas s’ajoutent le poids du sac (entre 10 et 20kg), la qualité des chaussures et des pieds (combien de temps tiendront-ils sans ampoules?). Quand les conditions aérologiques et météorologiques sont défavorables, on passe plus de temps à marcher qu’à voler.

Pour être un parapentiste, il faut une bonne dose d’endurance.

 

Dormir, manger

Et puis il y a les « suiveurs », dont je fais partie. Ce sont les assistants, les intendants. On est là pour accueillir notre « volant » quand il atterrit : remplir sa bouteille, récupérer une ou deux fringues (car il va maintenant marcher). On se tient au courant de ce qu’il fait en communication radio (quand ça passe) ou téléphone (c’est bien les portables, mais dans les montagnes… pas toujours de réseau !)

Quelques fois le matin, on lui sert de « fusible » : quand les conditions se sont installées (brise de pente et soleil (c’est mieux quand il y en a mais c’est pas obligatoire…), le « suiveur » décolle en premier pour voir si les conditions sont optimales ou si on attend encore un peu pour voler plus haut, plus loin.

Pour le.s suiveur.s, suiveuse.s, la journée est souvent peinarde car le volant est autonome. On se tient au courant, on se tient prêt, mais on fait ce qu’on veut. Sur la route, on se fait une via ferrate, un petit vol sur site, on s’installe à la terrasse d’un café pour boire un coup (comme moi maintenant), et on va au cimetière du village pour refaire le plein d’eau… Oui, c’est un endroit où on est généralement sûr de trouver un robinet ou une fontaine.

Le soir, on trouve un lieu de bivouac (pour nous c’est top car on a le 4x4) alors, on rejoint notre volant et on se groupe dans un endroit idyllique, comme cette nuit. Pas un chat à l’horizon, le coucher du soleil entre les arbres rien que pour nous, devant une bière, les coudes sur la table de camping. Bon, pas de réseau. C’est le seul bémol que je vois.

 

Maintenant que j’ai brossé le tableau d’une course « marche et vol », je peux parler de …

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